Le concept de confort thermique renvoie au fait de se sentir bien dans un environnement. Si l'on a l'impression qu'il fait trop chaud ou trop froid dans son habitat, c'est que la température intérieure n'est pas idéale et génère de l'inconfort. C'est une notion subjective pour de multiples raisons, que nous allons expliquer dans cet article, en présentant les différentes manières d'y remédier pour se sentir bien chez soi.
Entre perception et ressenti, comment fonctionne la température ?
Le rôle du métabolisme dans le confort thermique
Aujourd'hui, nous savons que la chaleur que produit notre corps a un fort impact sur la manière dont nous allons percevoir la température ambiante. Si vous faites du sport ou un travail physique, vous avez déjà dû ressentir un coup de chaud, bien que la température n'était pas très élevée. C'est ce principe même de chaleur que l'on va générer, qui nous donne l'impression ou non d'un bon confort thermique. Bien entendu, selon notre métabolisme, la perception ne sera pas la même. Un grand nombre de critères, comme votre activité physique, votre état de santé ou votre âge vont entrer en compte. C'est pourquoi, le confort thermique est très personnel d'un occupant à l'autre.
Qu'en est-il de la température de consigne ?
Selon l'Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), pour un confort idéal, une pièce doit être chauffée à une température de 19°C. Cette recommandation peut varier de quelques degrés au-dessus ou en dessous selon les zones de la maison. La température de consigne dans une salle de bain monte à 22°C. En effet, lorsque l'on se lave, il est intéressant de réguler la chaleur de manière légèrement plus chaude pour être plus confortable. À l'inverse, lorsque l'on dort, il est profitable d'avoir une température ambiante plus fraîche. L'ADEME conseille 16 à 17°C pour une qualité de sommeil optimale. L'objectif de ces variations est également de permettre de réaliser des économies d'énergie.
Le concept de température ressentie
Si vous avez l'habitude de jeter un œil au bulletin météo, la différence entre température réelle et température ressentie ne doit pas vous être inconnue. Alors qu'en extérieur, ce sont les vents qui créent cette variation, d'autres paramètres rentrent en compte pour votre intérieur.
Le premier est la température des parois de vos murs. En effet, en fonction de la qualité de l'isolation et des fenêtres de votre bâtiment, vos murs peuvent être à une température différente de l'air ambiant. Si la température ambiante est correcte, mais que vos murs sont mal isolés, la température ressentie sera plus basse que la température réelle. À l'inverse, avec une bonne isolation, la sensation de chaud ou de froid correspondra à cette température réelle.
L'exposition et la qualité de l'air
L'orientation de votre logement est un autre élément à prendre en compte. Selon l'exposition au soleil, votre intérieur va plus ou moins chauffer et augmenter la température ressentie. En effet, les rayonnements du soleil vont vous donner l'impression d'avoir plus chaud que la température réelle de la pièce.
Le taux d'humidité de l'air est également un critère qui a son importance. Par forte chaleur, si l'air intérieur est humide, il est possible d'avoir la sensation qu'il fait encore plus chaud. À l'inverse, en hiver, lorsque l'air est plus sec, la sensation de froid sera plus virulente.
Mais alors quelles solutions existent pour pallier ces inconforts ? C'est ce que nous allons voir maintenant.
Comment augmenter le confort thermique dans son habitat ?
Adapter sa tenue et l'humidité de son air
La manière la plus simple pour commencer à améliorer son confort, est de s'habiller en fonction. En effet, si le confort est d'abord lié à son ressenti, ça peut donc être utile d'adapter sa tenue en fonction de la température extérieure. Portez un pull chez vous en hiver et adaptez vos vêtements en été.
Maintenir un taux d'humidité de l'air correct est une autre solution pertinente. Pour un bon confort thermique, il convient que sa maison soit bien ventilée. Il est recommandé d'être à un taux d'humidité entre 40 et 60%. Comment faire ? En mettant en place une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) dans la pièce.
Améliorer son isolation
Ça peut paraître évident, mais l'une des meilleures manières d'augmenter son confort thermique est d'isoler sa maison. Cela passe notamment par les murs et les fenêtres. On recommande notamment de vous assurer que votre bâtiment ne soit pas sujet aux ponts thermiques. Ce sont des zones dans l'enveloppe de votre habitat qui ne sont pas bien reliées entre elles et donc dans lesquelles, l'air extérieur passe plus facilement. Ces derniers représentent généralement 5 à 10% de pertes de chaleur.
L'autre partie que l'on oublie souvent se trouve au niveau du toit. Pour contrer les déperditions de chaleur par l'intérieur ou par l'extérieur, il est essentiel de s'assurer que l'isolation de sa toiture soit bonne, surtout pour se préparer à l'hiver.
Changer son mode de chauffage
Une autre façon efficace d'améliorer son confort est de changer de système de chauffage. Les radiateurs à convection, qui sont encore les plus courants, font monter l'air chauffé, qui va ensuite redescendre mais à plus faible température. Ces émetteurs de chauffage sont beaucoup moins efficaces que les radiateurs à inertie ou à panneaux rayonnants qui produisent une chaleur douce et homogène.
La chaleur étant créée par rayonnement, elle sera diffusée à la même température dans toute la pièce. L'autre avantage de ce type de radiateurs, c'est leur consommation énergétique plus faible que celle des appareils à convection.
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